Préface des Éditions de Londres

« La Conquête de Plassans » est un roman d’Émile Zola paru en 1874, le quatrième de la série des Rougon-Macquart, et le premier à se passer en Province, à Plassans, le berceau des Rougon-Macquart. Plassans, c’est Aix en Provence, que Zola connait bien pour y avoir passé une partie de sa vie.

La ville de Plassans est passée aux mains des légitimistes, c’est-à-dire les partisans du roi. Sous l’influence d’Eugène Rougon, on envoie l’abbé Faujas, afin de reconquérir la ville. A son arrivée, avec sa mère, il est logé chez les Mouret. François Mouret est un commerçant retraité. Sa femme Marthe est la fille de Félicité Rougon, qui est en quelque sorte « l’agent » du pouvoir à Plassans. Les débuts sont difficiles pour l’abbé. Son manque de diplomatie, sa raideur, sa froideur, le font immédiatement mal voir de la bourgeoisie de Plassans. Mais, sur le conseil de Félicité Rougon, il se lance dans une action charitable, créer un institut pour les jeunes filles « perdues » afin de les faire revenir dans le droit chemin. Pour cela, il enrôlera Marthe Mouret, qui deviendra dévote. La famille de l’abbé arrive à son tour à Plassans, et s’installe avec Faujas et sa mère chez les Mouret. A force de voir sa femme s’éloigner de lui, Mouret devient fou et est enfermé à l’asile. Le candidat du pouvoir finit par l’emporter grâce au bon travail de Faujas.

Mais, pour se venger de l’abbé Faujas, des malveillants ouvrent la porte de l’asile, et Mouret s’échappe. Il marche jusqu’à Plassans, et va mettre le feu à sa maison, tuant l’abbé, sa mère et sa famille. Le soir, Marthe meurt chez sa mère.

Dans ce roman, le vrai héros est l’Eglise, dont Zola dresse un portrait peu sympathique : inféodée au pouvoir, hypocrite, abusive. L’abbé Faujas finira par payer le prix de sa duplicité : il perd la vie ; Marthe celui de sa naïveté, elle meurt aussi. Félicité Rougon perd sa fille.

©Les Éditions de Londres